Lorsqu’Arnaud Le Gouëfflec rencontre les punks situationnistes Jorge Bernstein et les pioupioufuckers, il s’ensuit toutes sortes de complications en forme de disques, et un live électrique, pétri de rock garage et de yéyé poisseux.
Né de la rencontre du brestois Arnaud Le Gouëfflec et des Rennais Jorge Bernstein & the Pioupioufuckers, agrémentée de la présence de Rotor Jambreks himself, le projet Arnaud Le Gouëfflec VS Jorge Bernstein & the Pioupioufuckers c’est du rock garage furieux chanté en français où l’on croise pêle-mêle les Troggs, les Olivensteins, les 4 fantastiques, Jésus, et tout un tas d’autres références punk. On rit, on se prend de l’électricité dans le buffet, et on médite sur le destin tragique de Valéry Giscard d’Estaing.
Non, point n’est besoin d’être chrétien pour faire du rock chrétien, de même que point n’est besoin d’être rasta pour faire du reggae. Partant de ce constat, Arnaud Le Gouëfflec, auteur décalé, et Jorge Bernstein and the pioupioufuckers, groupe de garage punk dadaïste, réunis sous la férule du producteur Jedi Rotor Jambreks, signent Christian Rock Fièvre et rendent hommage à Marie-Madeleine, conspuent l’ignoble Ponce Pilate, saluent Saint Jean Baptiste, twistent le nom de Jésus avec ferveur, sur fond de rock garage yéyé, de rockabilly oecuménique et de stoner apocalyptique. Si on n’est clairement pas dans le premier degré, on est aussi très loin du second, tant il est triste de se réfugier dans la tentation parodique : Christian Rock Fièvre est à écouter pile poil au 1,5ème degré. D’ordinaire, le rock chrétien se sert du rock pour célébrer le Christ. Ici, on se sert du Christ pour célébrer le rock. Alleluïa.